Félicitations pour ton meilleur chiffre d’affaire à ce jour, tu peux être fière de toi. Pour ce que ça vaut, j’ai trouvé ton bilan de fin d’année très pertinent et intéressant.
« C’est l’effet pervers de l’activité unique, de l’auto-entrepreneuriat, de la vie de freelance quand on officie dans un domaine créatif. Il faut l’être tout le temps. Et c’est tellement difficile. »
Merci tellement d’en parler. Je rêve depuis longtemps de créer ma petite entreprise créative, mais c’est précisément pour cette raison-là que j’hésite et que je recule à chaque fois.
Trois ans et demi d’activité, c‘est encore jeune, mais tu vas continuer à créer et à mettre tes œufs dans différents paniers, pour générer de la moula.
J'observe que certain·es créateurices que je suis développent au fur et à mesure des années des produits ou des services « evergreen », en parallèle de nouveautés en petites quantités, vendues plusieurs fois par an à des rendez-vous dédiés.
J’ai l’impression que cette gamme « evergreen » leur permet de générer des revenus tranquillement, au long cours.
J’imagine que cela doit leur enlever un peu de pression de devoir toujours produire de la nouveauté, et leur laisser des bulles de liberté pour gérer au mieux les phases où la créativité est en berne et/ou la vie et ses emmerdes reprennent le dessus.
Je me demande aussi s'il n'y a pas quelque chose à creuser du côté des collaborations artistiques (une gamme de quelques créations co-crées, façon « collection capsule » par exemple), et des collectifs, qui permettent non seulement d'organiser des évènements, de se soutenir en partageant de l'expérience et en offrant du soutien, mais aussi de nouer des liens et de faire connaître son travail en dehors de sa propre petite communauté.
Depuis l'an dernier, je suis de très près un petit groupe de créateurices de Strasbourg, qui se démènent comme de beaux diables et belles diablesses pour exposer leurs œuvres et leur donner de la visibilité sur le net, se réunir en formant des associations ou collectifs, se déplacer en petits groupes lors d'évènements qui leur permettent de vendre (Puces de l'illustration par exemple), etc. etc. J'avoue que du côté de Rennes, je ne perçois pas encore la même convivialité ni la même énergie, mais comme je vis plus ou moins dans une grotte, sans doute passé-je à côté de certaines choses.
Mais peu importe ce que font les autres ; l’essentiel c’est que tu continues à expérimenter et à affiner la méthode qui te soutient, toi, même si c'est probablement un constant work in progress.
La créativité à plein temps à ses avantages et ses inconvénients mais globalement, c'est une image d'Épinal. Beaucoup d'appelé·es et peu d'élu·es gagnent leur vie avec ce modèle et même quand c'est le cas, la pression à créer ne s'amoindrit pas : soit il faut trouver ce qui marche, soit il faut savoir rester à flot. Cependant, j'ai conscience de mon privilège, même en étant fauchée, parce que je pourrais avoir un quotidien nettement plus ingrat et défavorable. Dans notre société™ le meilleur modèle, en tout cas celui qui me conviendrait, est de partager son temps de travail entre un revenu fixe et sécuritaire et sa vie d'artiste/artisan·e freelance.
La vente evergreen convient bien à certain·es et peut-être que je pourrais m'y conformer, ça demande un peu de stratégie. J'y réfléchirai !
Et puis aussi, le collectif est salutaire. Je fais partie d'une association départementale de créatrices et créateurs (Les créateurs de Vendée), c'est super bien parce que c'est cadré, on y trouve du soutien, on y fait de nouvelles connaissances et il y a un système interne de ressources logistiques. Toutefois je me sens un tout petit peu en marge du fait de pratiquer la photographie, même si je développe des images manuellement. Enfin c'est un détail et ça ne change rien à mon engouement pour cette asso.
Enfin, comme tu le dis, c'est un constant work in progress. On ne cesse jamais d'apprendre ni d'expérimenter, et moi je saupoudre tout ça avec une insatisfaction personnelle chronique. C'est toujours mieux que si c'était pire !
Félicitations pour ton meilleur chiffre d’affaire à ce jour, tu peux être fière de toi. Pour ce que ça vaut, j’ai trouvé ton bilan de fin d’année très pertinent et intéressant.
« C’est l’effet pervers de l’activité unique, de l’auto-entrepreneuriat, de la vie de freelance quand on officie dans un domaine créatif. Il faut l’être tout le temps. Et c’est tellement difficile. »
Merci tellement d’en parler. Je rêve depuis longtemps de créer ma petite entreprise créative, mais c’est précisément pour cette raison-là que j’hésite et que je recule à chaque fois.
Trois ans et demi d’activité, c‘est encore jeune, mais tu vas continuer à créer et à mettre tes œufs dans différents paniers, pour générer de la moula.
J'observe que certain·es créateurices que je suis développent au fur et à mesure des années des produits ou des services « evergreen », en parallèle de nouveautés en petites quantités, vendues plusieurs fois par an à des rendez-vous dédiés.
J’ai l’impression que cette gamme « evergreen » leur permet de générer des revenus tranquillement, au long cours.
J’imagine que cela doit leur enlever un peu de pression de devoir toujours produire de la nouveauté, et leur laisser des bulles de liberté pour gérer au mieux les phases où la créativité est en berne et/ou la vie et ses emmerdes reprennent le dessus.
Je me demande aussi s'il n'y a pas quelque chose à creuser du côté des collaborations artistiques (une gamme de quelques créations co-crées, façon « collection capsule » par exemple), et des collectifs, qui permettent non seulement d'organiser des évènements, de se soutenir en partageant de l'expérience et en offrant du soutien, mais aussi de nouer des liens et de faire connaître son travail en dehors de sa propre petite communauté.
Depuis l'an dernier, je suis de très près un petit groupe de créateurices de Strasbourg, qui se démènent comme de beaux diables et belles diablesses pour exposer leurs œuvres et leur donner de la visibilité sur le net, se réunir en formant des associations ou collectifs, se déplacer en petits groupes lors d'évènements qui leur permettent de vendre (Puces de l'illustration par exemple), etc. etc. J'avoue que du côté de Rennes, je ne perçois pas encore la même convivialité ni la même énergie, mais comme je vis plus ou moins dans une grotte, sans doute passé-je à côté de certaines choses.
Mais peu importe ce que font les autres ; l’essentiel c’est que tu continues à expérimenter et à affiner la méthode qui te soutient, toi, même si c'est probablement un constant work in progress.
Merci Marie !
La créativité à plein temps à ses avantages et ses inconvénients mais globalement, c'est une image d'Épinal. Beaucoup d'appelé·es et peu d'élu·es gagnent leur vie avec ce modèle et même quand c'est le cas, la pression à créer ne s'amoindrit pas : soit il faut trouver ce qui marche, soit il faut savoir rester à flot. Cependant, j'ai conscience de mon privilège, même en étant fauchée, parce que je pourrais avoir un quotidien nettement plus ingrat et défavorable. Dans notre société™ le meilleur modèle, en tout cas celui qui me conviendrait, est de partager son temps de travail entre un revenu fixe et sécuritaire et sa vie d'artiste/artisan·e freelance.
La vente evergreen convient bien à certain·es et peut-être que je pourrais m'y conformer, ça demande un peu de stratégie. J'y réfléchirai !
Et puis aussi, le collectif est salutaire. Je fais partie d'une association départementale de créatrices et créateurs (Les créateurs de Vendée), c'est super bien parce que c'est cadré, on y trouve du soutien, on y fait de nouvelles connaissances et il y a un système interne de ressources logistiques. Toutefois je me sens un tout petit peu en marge du fait de pratiquer la photographie, même si je développe des images manuellement. Enfin c'est un détail et ça ne change rien à mon engouement pour cette asso.
Enfin, comme tu le dis, c'est un constant work in progress. On ne cesse jamais d'apprendre ni d'expérimenter, et moi je saupoudre tout ça avec une insatisfaction personnelle chronique. C'est toujours mieux que si c'était pire !